Le rickshaw
Le rickshaw
Aujourd’hui j’ai déménagé. Avec les copines on a voulu se faire une dernière soirée ensemble à l’hôtel Suprème de Maduraï, dîner sur la terrasse de l’hôtel où on domine la ville, on a l’impression d’être sur le toit du monde, on est bien, il fait frais, on respire. Lorsque le lendemain je rejoins ma nouvelle adresse, seule, je prends un riskshaw pour que ce soit plus facile, et surtout je suis très chargée. Après m’avoir embarquée ainsi que tous mes paquets, le rickshaw démarre « sur les chapeaux de roue « et en voiture Simone nous voilà partis. Sauf qu’il n’y a pas de porte, et que par crainte de perdre mes paquets, je tiens tant bien que mal tout mon bazar, lui s’en s’occuper, il roule à une vitesse folle, il me parle, je n’entends rien, je ne comprends rien (un Tamil qui parle anglais !!!!) il insiste, se retourne, frôle les piétons, deux femmes traversent je sens qu’il va les renverser….non….ouf…..les voitures, les motos, les vélos, les bus, les rickshaw, les vaches, les chiens, tout le monde insiste pour passer, je sens que son temps est précieux, il conduit de plus en plus vite, il chante, son téléphone sonne, il répond, je tiens toujours mes paquets, ou plutôt je les retiens, j’ai chaud, je sens que ma dernière heure est sonnée, dans ma tête je suis déjà réduite en bouillie, il a loupé l’adresse, il fait marche arrière, ça passera pas……. il insiste………ça passe, ouf on est arrivé, je le paye, il est content, il me note son n° de téléphone sur un papier pour que je le rappelle en cas de besoin, je dois ressembler à Louis de Funès avec la bonne sœur dans le gendarme de St Tropez, la prochaine fois je prendrai le bus.